Pré-rédaction d'une plainte en ligne pour les atteintes aux biens
5 Février 2013
web Le dispositif est lancé en Loire-Atlantique
Un vol ou acte de vandalisme qui met bien en colère, puis une attente à n'en plus finir au commissariat pour déposer plainte. Qui n'a pas déjà vécu ce genre de « double peine »? Ce scénario pourrait toutefois devenir moins courant grâce à la création du dispositif pré-plainte. Opérationnel en Loire-Atlantique depuis la semaine dernière après des expérimentations dans quatre départements, ce service permet aux habitants de commencer à rédiger eux-mêmes leur plainte sur Internet, puis de se déplacer au commissariat ou en gendarmerie à un horaire précis pour la finaliser. Objectif : « accélérer la procédure et minimiser l'attente ».
Concrètement, le dispositif pré-plainte ne concerne que les atteintes aux biens (vols, escroqueries, dégradations…) dont les auteurs ne sont pas connus (plainte contre X), soit la majorité des motifs de plaintes. Aussitôt après les faits, la victime remplit une déclaration via un formulaire en ligne. Elle indique ses disponibilités afin de prendre rendez-vous avec la gendarmerie ou le commissariat le plus proche. Elle sera ensuite recontactée sous vingt-quatre heures.
Un service, pas une obligation
« La pré-plainte ne dispense pas de se déplacer pour une audition accélérée et une signature manuscrite, explique Patrick Lapouze, directeur de cabinet du préfet. Elle n'est pas obligatoire, elle est simplement proposée. Elle permet aussi aux services de police et de gendarmerie de repérer plus vite les situations d'urgence ou les dépôts de plainte farfelus. » «Je ne savais pas que c'était possible, commente Michel après un quart d'heure d'attente au commissariat. Ce qui est bien, c'est d'obtenir un rendez-vous. Après, c'est dommage d'en arriver à faire soi-même une partie du boulot de la police pour gagner du temps. »