L'intérêt du vidéoprojecteur pour donner un cours
Démocratisation du vidéo-projecteur ces dernières années est venue modifier les possibilités offertes aux enseignants. Depuis quelques années maintenant, j’ai introduit cette technique dans certains cours de DU ou certaines conférences. J’ai tenté, cette année de franchir une étape supplémentaire et d’utiliser le vidéo-projecteur dans certains cours magistraux. L’expérience n’a pas été aussi concluante que je le souhaitais.
Petite tentative d’analyse.
Deux difficultés sont apparues lors de l’utilisation de cette technique. La première tient au fait que les étudiants souhaitent noter la totalité du texte qui figure sur la diapositive. Ils sont longs et surtout, nombre d’entre eux ne font pas l’effort de synthèse pourtant nécessaire à la bonne « digestion » d’un cours. La seconde difficulté aura été plus personnelle. Mes diapositives reprenant l’intégralité des points à traiter, j’ai trop suivi le fil de ces dernières faisant perdre, du coup, de sa spontanéité à l’intervention. J’ajoute que si nous maîtrisons bien le timing pour un exposé oral traditionnel, il n’en va pas nécessairement de même pour une intervention s’accompagnant de diapositives.
Quelle(s) conclusion(s) en tirer ?
J’ai dans un premier temps – celui de la déception – estimé que la technique du vidéo-projecteur en cours magistraux n’était pas la bonne. Très longues à mettre en forme, les diapositives n’apportaient pas autant aux étudiants que ce que j’escomptais.
J’ai dans un second temps – celui de la raison ? – révisé ce premier jugement. L’erreur, me semble-t-il, est d’avoir considéré que le vidéo-projecteur était une alternative au cours traditionnel. Il ne doit en réalité en constituer qu’un complément. Il faut dès lors repenser la conception des diapositives en ne faisant apparaître sur celle-ci que des éléments de plan, des schémas simplifiés, des illustrations visuelles et éventuellement des textes législatifs ou des attendus de décisions (avec parcimonie pour ces deux derniers éléments). J’utilisais jusqu’alors une soixantaine de diapositives pour une heure de cours. 20 semble un chiffre plus raisonnable.
Il faut également prendre garde au positionnement par rapport à l’auditoire : la station fixe derrière l’écran de l’ordinateur portable pour faire défiler les diapositives n’est pas des plus efficaces. L’outil essentiel reste la télécommande qui permet la mobilité de l’orateur (J’utilise celle-ci qui se branche directement sur le PC). L’idéal, enfin, est de ne pas avoir à se retourner pour visualiser la diapositive ce qui implique soit d’avoir l’écran du PC devant les yeux – et ainsi, l’orateur fait face en permanence aux auditeurs – soit de connaître parfaitement ses diapositives et l’ordre dans lequel elles défilent.
Stéphane Darmaisin
Je vais donc, à la prochaine rentrée, poursuivre l’expérience en modifiant les paramètres évoqués. D’ici là, étudiants et enseignants, n’hésitez pas à faire remonter vos expériences.
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