Les promesses du rajeunissement du personnel associatif
14 Février 2012
Plus d'un salarié de l'économie sociale et solidaire sur quatre a plus de 50 ans.
Les conséquences de la crise économique sur le financement des missions d'intérêt général assurés par l'économie sociale et solidaire (ESS) et l'enjeu du renouvellement des générations constituent deux défis majeurs pour préserver les atouts de l'ESS en termes d'emplois.
Le secteur associatif constitue 83% des emplois de l'économie sociale et solidaire. Il recrutait jusqu'à présent davantage de personnes de plus de 40 ans. Or, avec plus de 608 000 salariés de plus de 50 ans et plus, c'est plus d'un salarié sur quatre qui devrait prendre sa retraite d'ici 2020, selon l'analyse des données de l'Insee.
Or, plus de deux tiers des associations envisagent de remplacer l'ensemble des départs à la retraite.
Plusieurs jeunes sont de plus en plus sensibles à la qualité de l'emploi au sein de l'ESS, qui résulte d'activités non délocalisables ancrées dans le développement territorial, de dynamique de participation au projet collectif, d'une meilleure conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. Deux tiers des entreprises de l'ESS considèrent que travailler dans l'économie sociale et solidaire nécessite néanmoins des compétences éthiques, gestionnaires et managériales particulières. L'importance du renouvellement de générations à effectuer pose de plus la question de l'adéquation entre les formations existantes et les besoins des établissements employeurs. Il est donc urgent d'intégrer l'éducation, tant aux programmes d'éducation initiale que dans la formation continue.
Le secteur associatif pourrait changer de visage dans les prochaines années, en intégrant davantage les jeunes générations confrontées au chômage ailleures et attirées par une économie démocratique qui donne la primauté aux personnes sur le capital.